Une vague mondiale de réveil des consciences
Depuis l’offensive israélienne sur Gaza en octobre 2023, un basculement historique s’opère : le soutien diplomatique et économique à Israël s’effrite, non pas uniquement par stratégie politique, mais surtout sous la pression des peuples. Manifs, boycotts, campagnes en ligne, artistes et citoyens du monde entier se lèvent pour exiger justice et humanité.
Des ruptures diplomatiques jamais vues
Plusieurs pays ont rompu ou gelé leurs relations avec Israël. En voici quelques exemples concrets :
• Bolivie a coupé ses relations diplomatiques avec Israël dès octobre 2023 (Journal de Montréal).
• Colombie, en mai 2024, a suivi en accusant Israël de génocide (Orient XXI).
• Turquie, en novembre 2024, a annoncé la rupture de toutes ses relations diplomatiques (Geopolitics).
D’autres pays comme le Chili, l’Afrique du Sud et la Jordanie ont rappelé leurs ambassadeurs, signe d’un désaccord profond avec les politiques menées à Gaza.
Des sanctions économiques inédites
Face à la pression citoyenne, plusieurs États ont décidé de frapper là où ça fait mal : l’économie. Voici quelques mesures prises :
• Canada, Espagne, Belgique, Pays-Bas et Japon ont suspendu tout ou partie de leurs exportations d’armes vers Israël (Defense News, Reuters).
• France a exclu les entreprises israéliennes du salon international de l’armement Eurosatory 2024 (Reuters).
• Turquie et Colombie ont suspendu leurs échanges économiques avec Israël, y compris le charbon et les matières premières (Brasil de Fato).
Un impact direct sur l’économie israélienne Cette pression commence à produire des effets visibles :
• Croissance en berne : seulement 1 % en 2024. Les guerres pèsent sur l’économie israélienne en 2024 (Reuters)
• Chute du secteur tech : -42 % de financement, retrait de grands groupes comme Intel et Samsung. Les tours de financement israéliens dans le secteur de la haute technologie ont atteint leur plus bas niveau en cinq ans malgré 9,7 milliards de dollars levés en 2024 (Calcalistech)
• Inflation : +3,6 % en avril 2025. Le taux d’inflation en Israël grimpe à 3,6 % en avril, une hausse surprise (Reuters)
La pression des peuples : une force que même les gouvernements ne peuvent ignorer
Des figures comme Emmanuel Macron ont parlé d’une situation « intolérable » à Gaza (Le Monde), tandis que Le président américain Joe Biden a déclaré qu’Israël commençait à perdre le soutien mondial en raison de son « bombardement aveugle » de Gaza. (BBC).
Mais ce changement de ton n’est pas venu de nulle part. Il est le fruit :
• Des mobilisations de la jeunesse dans les universités du monde entier (Eslrivington).Des campus de New York à ceux de Paris, la cause palestinienne a le vent en poupe à une époque que l’on juge pourtant peu propice à la solidarité internationale : plus d’une vingtaine de campus aux Etats-Unis, Sciences Po Paris et la Sorbonne en France, Leeds University, University College London ou encore Warwick University au Royaume-Uni, McGill et Concordia au Canada … La liste des établissements européens et nord-américains qui se mobilisent actuellement pour protester contre la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza – qualifiée de génocidaire par nombre de militants – n’en finit plus de s’allonger.
• Du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) gagne en intensité à travers le monde. Les manifestations, campagnes de boycott, pétitions citoyennes et actions directes coordonnées par BDS exercent une pression croissante sur les gouvernements. En France, plusieurs initiatives menées dans le cadre de ces campagnes internationales ont suscité des réactions aussi bien politiques que judiciaires. Ces actions, bien que souvent controversées, révèlent l’impact grandissant du mouvement sur la scène publique et la diplomatie.
• Des campagnes massives inondent les réseaux sociaux, amplifiées par des personnalités engagées. Des artistes comme Macklemore, avec sa chanson Hind’s Hall, ou Aïgro, connu pour ses freestyles percutants, se mobilisent ouvertement. Des acteurs tels que Melissa Barrera ,licenciée pour son soutien à la cause palestinienne, ainsi que Maria Cross, Susan Sarandon, Bella Hadid, Mark Ruffalo, Hozier, Tilda Swinton ou encore Gael García Bernal, ont également pris position publiquement. Leurs interventions, qu’il s’agisse de publications, de discours ou de participation à des manifestations, contribuent à légitimer cette lutte et à mettre en lumière ce que certains médias préfèrent ignorer. Lorsque ces figures populaires s’expriment, les gouvernements ne peuvent plus ignorer la pression croissante. Ce poids culturel et social influence les équilibres diplomatiques et participe à l’isolement grandissant d’Israël sur la scène internationale.
• De la pression exercée par des ONG et des collectifs pour les droits humains. Une soixantaine d’organisations internationales défendant la presse demandent à l’UE de suspendre son accord d’association avec Israël, après bientôt onze mois d’atteintes à la liberté des médias et de décès «sans précédent» de journalistes dans la guerre avec le Hamas. (JournaldeMontreal)
Conclusion : Ne jamais sous-estimer une voix
Ceux qui disaient que partager un post, boycotter une marque ou aller manifester ne servait à rien peuvent aujourd’hui constater l’impact. L’opinion publique mondiale pèse, et les gouvernements reculent. La solidarité n’est pas vaine : elle est un outil politique puissant.
Continuons à faire entendre notre voix. Pour Gaza. Pour la justice. Pour l’humanité.